★★★★★ (5/5) — COUP DE ♥ — « Ce sixième chapitre de la saga était beaucoup plus sombre que les précédents (si cela est possible), en regard de l’avancée d’Entropia en Europe, mais également des agissements des Ozdults. Mais comme ses prédécesseurs, l’action est omniprésente et passionnante du début à la fin. »
« Parce que vous possédez ce qu’ils n’ont plus : l’innocence, et probablement parce que inconsciemment vous symbolisez ce qu’ils ont perdu, et cela les fait souffrir. Alors, plutôt que de chercher à comprendre, ils préfèrent rejeter le problème. »
⇢ FICHE TECHNIQUE
Titre : Autre-Monde, tome 6 : Neverland
Auteur : Maxime Chattam
Editeur : Albin Michel & Le Livre de Poche
Genre : aventure, fantastique, littérature française
Parution : 02 novembre 2013 (parution le 28 octobre 2015 chez Le Livre de Poche)
Nombre de pages : 637
‘Neverland’ est le troisième tome du Deuxième Cycle de la saga Autre-Monde.
A voir aussi
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+ chronique d’Autre-Monde, tome 1 : l’Alliance des Trois
+ chronique d’Autre-Monde, tome 2 : Malronce
+ chronique d’Autre-Monde, tome 3 : le Coeur de la Terre
+ chronique d’Autre-Monde, tome 4 : Entropia
+ chronique d’Autre-Monde, tome 5 : Oz
⇢ QUATRIEME DE COUVERTURE
L’ennemi a détruit le deuxième Coeur de la Terre, séparé Matt, Ambre et Tobias.
Alors qu’Entropia et ses créatures monstrueuses poursuivent leur entreprise de destruction, Matt découvre Neverland, la forteresse secrète et mystérieuse des Fantômes, les jeunes rebelles de l’empire d’Oz.
L’Alliance des trois arrivera-t-elle à se reformer à temps pour sauver les enfants d’Europe ?
L’heure de révéler les ultimes secrets d’Autre-Monde approche…
⇢ AVIS
NADEGE
Note : ★★★★★ (5/5)
COUP DE ♥
ATTENTION : cette chronique présente des éléments de l’histoire qui pourraient être trop révélateurs si vous n’avez pas lu ce tome avant.
Lorsque j’ai commencé la rédaction de cette chronique, l’aventure Autre-Monde touchait tout doucement à sa fin, puisque j’étais au début de ma lecture de ‘Genèse’. Aujourd’hui, le voyage est officiellement terminé pour moi. L’émotion reste cependant toujours très vive malgré le fait que plusieurs semaines se sont déjà écoulées depuis que j’ai tourné la dernière page de cette saga oh combien unique. Je reviendrai cependant là-dessus dans la chronique du dernier tome, pour me concentrer ici sur ce sixième volet qui remplit très bien son rôle d’avant-dernier de la saga.
Le gros évènement de ce sixième chapitre est bien entendu la découverte de Neverland, cette forteresse Panesque que je n’ai pas pu m’empêcher de comparer à Eden. C’est étonnant de voir que les enfants et adolescents ont agi de la même manière, au-delà de leurs croyances, de leurs modes de vie… Et alors qu’un océan les sépare !
J’ai été cependant déçue que nos héros y passent si peu de temps et de ne pas pouvoir découvrir tous les secrets et tous les recoins de cet incroyable endroit !
Une autre grosse découverte, teintée de nostalgie, est celle des retrouvailles avec Newton. L’ami de Matt et Tobias – que l’on avait côtoyé très peu de temps dans le premier tome, puisqu’il s’était évaporé suite au passage de la Tempête – fait ici une apparition, tout en jouant un rôle très important dans la communication entre Neverland et Eden. C’est cette communication qui m’a fait me rendre compte à quel point Eden et ses Pans m’avaient manqué : Zélie, Maylis, Melchiot et cie… Autant de personnages que j’espère revoir très vite ! Surtout vu le voyage qu’ils ont dû entreprendre, suite à l’avancée d’Entropia aux Etats-Unis !
Pour en revenir à Newton, je suis cependant déçue que l’on n’ait pas réellement de réponses concernant sa ‘condition’. Pourquoi est-il devenu tel qu’il est et non pas seulement évaporé suite à la Tempête ?
Dans ce sixième volet, l’auteur nous fait également une sacrée frayeur en séparant l’Alliance des Trois. Bon, ce n’était finalement plus une surprise pour moi, qui m’était auto-spoilée en lisant la quatrième de couverture de ‘Neverland’ alors que je n’avais pas encore terminé ‘Oz’, mais cela ne m’a pas empêchée de fulminer et de rager contre le Buveur d’Innocence ! Qu’est-ce que j’aimerais pouvoir le torturer de mes propres mains !! Et alors que je me faisais une grande joie en lisant son destin dans ‘Neverland’, la joie est finalement de courte durée ! Comme quoi, ce sont toujours les méchants qui gagnent et/ou survivent… ou pas ! À nouveau, je reviendrai sur le destin de ce personnage dans mon ultime chronique de la saga.
Malgré cette séparation qui était, je dois l’avouer, douloureuse à la fois pour les personnages et pour moi, j’étais contente de les voir agir par eux-mêmes, et de les voir témoigner d’une autre force que celle qu’ils ont en étant ensemble. Cette séparation nous confirme cependant que ces trois personnalités sont tout simplement complémentaires et que leur amitié est bien plus forte que tout, et unique en son genre.
Une évolution est également à noter dans la relation entre ces personnages, notamment entre Matt et Ambre. Il y a d’ailleurs une scène qui m’a beaucoup frustrée dans ce sixième volet. Un rapprochement physique qui s’est terminé bien trop vite à mon goût ! Je suis cependant contente que malgré le fait que l’action se situe avant tout dans l’avancée d’Entropia et la manière de combattre ce brouillard néfaste, l’auteur n’oublie pas de faire évoluer cet aspect qui est tout aussi important pour moi.
‘Neverland’ continue à nous offrir son panel de nouvelles créatures aussi dangereuses que fascinantes : les Elémentaire – créatures qui naissent à partir des quatre éléments que sont le feu, l’eau, la terre et l’air – qui deviennent des Golems en arrivant à maturité. Le réseau des esprits qui est composé de toutes les âmes ayant été aspirées par la Tempête et qui joue un rôle encore plus important que dans les tomes précédents.
À côté des créatures, il y a également de nouveaux personnages. Le plus marquant pour moi restera le pirate Jahrim. Comme Balthazar, roi des Maturs, ce dernier se souvient de la vie avant la Tempête. Il se rappelle donc tout ce qu’il a perdu également. C’est un personnage assez complexe, souvent mélancolique. Mais il m’a dès le départ fait très bonne impression. Son destin m’a donc d’autant plus touchée.
Les Ozdults font quant à eux preuve d’une macabre créativité. Les entraveurs, ces colliers de métal chargés par les Scararmés et coupant les Pans de leurs altérations. Ou encore les usines à elixir, ces abattoirs à Pans servant à recueillir leurs altérations pour les Ozdults. Rien que de penser à ces choses, j’en ai la chair de poule. C’est affreux d’imaginer que les adultes peuvent imaginer et réaliser ces horreurs.
Ce sixième chapitre de la saga était beaucoup plus sombre que les précédents (si cela est possible), en regard de l’avancée d’Entropia en Europe, mais également des agissements des Ozdults. Mais comme ses prédécesseurs, l’action est omniprésente et passionnante du début à la fin. Cependant, ma soif de curiosité concernant la suite s’est également teintée de tristesse en voyant que la fin du voyage était bientôt là !