Point lecture de Marion n°2

Entre romance et fantasy, bandes dessinées et romans, voici un second point lecture relativement diversifié dont chaque lecture m’aura laissé un très bon souvenir.

Une minute d’attraction
(Carrie Elks)

Genre : romance contemporaine
Résumé : ici
Avis : coup de coeur

Je ne connaissais pas du tout Carrie Elks, et je ne sais pas si je dois mon coup de coeur pour ce livre à la plume de l’auteure et/ou au travail de la traductrice qui a su parfaitement le retranscrire sans tomber dans les écueils classiques du genre, mais toujours est-il que j’ai rarement aimé une romance à ce point.
J’y ai trouvé une crédibilité nouvelle, comme par exemple le fait que l’histoire se déroule sur plus de 20 ans au lieu de quelques jours comme on peut le voir dans beaucoup de romances actuelles, un vocabulaire plus adulte, où un chat est appelé un chat sans pour autant que cela perde en poésie ou n’enlève de la magie aux instants intimes, et surtout une douceur et une réalité qui m’ont fait un bien fou. C’est une histoire qui pourrait sans souci se dérouler sous nos yeux, dans la vraie vie, et c’est l’un des aspect de cette lecture qui m’a le plus conquise.
Pas de chichis ou de situations totalement improbables, pas de scènes ‘hot’ aux termes presque vulgaires, uniquement l’histoire d’Hanna et de Richard dans sa plus simple élégance, avec ses hauts et ses bas, et la magie des mots justes de Carrie Elks.
Ce roman a été pour moi un vrai régal, et je souhaite réellement à l’auteure de trouver en France le même succès qu’elle a déjà trouvé outre-Manche.

Crapule est un chat, un vrai ! Entre siestes au fin fond des placards, courses folles à travers l’appartement de sa maîtresse et sauts intempestifs sur le lit la nuit, Jean-Luc Deglin a parfaitement su retranscrire les grands bonheurs et petites tracasseries (ou l’inverse) de tous les heureux humains vivants en colocation avec nos amis les chats. Il nous offre ici un joli one-shot de quelques 128 strips bourrés d’humour dans lequel on ne manque pas de se retrouver pour peu qu’on cohabite avec une de ces charmantes boules de poils !

Crapule
(Jean-Luc Deglin)

Genre : bande dessinée, humour
Résumé : ici
Avis : à ne pas manquer si vous avez un chat !

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Orcs et Gobelins,
tome 3 : Gri’im

(N.Jarry et S.Créty)

Genre : bande dessinée, fantasy
Résumé : ici
Avis : très bon

Héros du troisième tome de la série ‘Orcs et Gobelins’, Gri’im est surtout un vieil orc brisé par une longue captivité et qui ne rêve que de vengeance contre celui qui l’a abandonné à une telle situation.
Une fois encore, nous voilà embarqués dans un voyage périlleux au cœur des hostiles Terres d’Arran en compagnie d’un héros peu commun, à l’image finalement des précédents héros de cette série, et c’est sûrement ce qui en fait tout le charme. Si Turuk le mi-orc n’agissait jamais sans d’abord avoir pensé à ce que ça pourrait lui apporter, et que Myth le gobelin était un artisan voleur et un incurable vantard, Gri’im semble ici en apparence plus sage, mais il va pourtant se révéler tout aussi dur au mal et coriace que ses prédécesseurs, et ma foi, je me suis une fois encore laissée séduire par ce héros atypique et la beauté de ce monde.

Là encore, une très belle découverte. Bien que je connaisse l’auteure de nom pour sa série ‘Rebecca Kean’, je n’avais jusque là jamais pris le temps de me pencher plus que cela sur sa plume, et j’ai été très agréablement surprise.
Cassandra O’Donnell nous offre ici un premier tome superbe, dynamique, efficace, rythmé, et aux personnages charismatiques comme on les aime. Bien que le scénario en lui-même n’ait rien de très original, on se laisse très facilement prendre au jeu, et le roman se dévore en à peine quelques petites heures. C’est une saga pleine de promesses, et que j’aurai adoré découvrir lorsque j’étais adolescente !

La légende des quatre, tome 1 : Le clan des Loups
(Cassandra O’Donnell)

Genre : fantasy, jeunesse
Résumé : ici
Avis : excellent

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Le dieu oiseau
(Aurélie Wellenstein)

Genre : fantasy, young adult
Résumé : ici
Avis : très bon mais assez noir, pour lecteurs avertis (?)

Avec ce nouveau roman d’Aurélie Wellenstein, nous ne nous trouvons plus dans un Paris futuriste et apocalyptique comme ce fut le cas avec ‘La Mort du Temps’, mais sur une île assez primitive et à première vue totalement coupée du monde, et pour la suprématie de laquelle les clans qui l’habitent s’affrontent tous les dix ans selon un rituel bien précis aux conséquences plus que barbares.
L’auteure a repris une trame qui lui réussit bien, à savoir placer son héros dans un environnement extrêmement hostile et le contraindre à des choix face auxquels il doit s’adapter et réagir en conséquence. Sans perdre trop de temps avec la mise en place des éléments du récit, l’auteure nous plonge immédiatement dans le vif du sujet. Le rythme reste soutenu tout au long du récit, avec ce rappel constant du danger qui peut surgir à tout moment, et le contraste entre la beauté des décors de l’île et la noirceur dans laquelle s’enfonce inexorablement les personnages n’en est que plus frappant.
Bien qu’atténuée par une pointe de style « Young Adult » (notamment par la mise en avant un peu candide de notions telles que l’amitié ou la solidarité), l’ambiance sombre, lourde, malsaine presque, mise en place par l’auteure ne peut que happer le lecteur et le prendre aux tripes, le pousser à lire toujours plus loin pour découvrir jusqu’où le héros va nous entraîner, aux frontières de la folie et du réel, sur un cheminement personnel complexe, ambigu et fascinant.
Comme à chaque fois, Aurélie Wellenstein a su bousculer mes habitudes de lectrice et me faire sortir de ma zone de confort. En un mot, je ressors de ma lecture déstabilisée, et c’est précisément ce qui fait tout le charme de la plume de cette auteure : elle a le don de savoir me faire aller au-delà de mes limites, de me faire m’interroger comme jamais sur les motivations de ses personnages et de laisser à chaque nouvelle lecture une trace indélébile dans mon esprit.

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