Comme beaucoup de passionnés de lecture, je suis également férue d’écriture et j’avais ce rêve un peu fou d’écrire un jour un livre. Je ne sais pas quel statut réel je dois donner à mon travail (manuscrit, je suppose ?), mais j’ai en tout cas terminé mon premier projet et je viens aujourd’hui vous en parler un peu plus.

⇢ MON HISTOIRE

J’ai toujours aimé écrire, depuis toute jeune. Si mon amour des livres s’est manifesté tardivement, mon amour des mots a toujours été présent. J’écrivais des poèmes, des chansons, un journal intime, des lettres, des histoires… J’ai toujours eu beaucoup à dire mais avec le temps, je crois que j’ai eu encore plus à écrire. Je m’étais inscrite sur un forum d’écriture il y a quelques années, c’est là que j’ai commencé à vraiment écrire. J’y ai d’ailleurs rencontré des gens merveilleux avec qui je suis encore en contact et auxquels je suis liée de bien des manières. Mais le trop plein de passion a eu raison du peu de temps dont je disposais et trop occupée par mon travail, mon association, ma vie de famille et tous les à côtés, j’ai arrêté d’écrire. Je ne trouvais plus le temps ni la motivation, et je n’étais peut-être plus vraiment heureuse.

Je pense qu’à l’époque ma personnalité était incompatible avec mon projet d’écriture, ma motivation n’était pas assez importante et je manquais de quelque chose. Mais comme tout le monde, j’ai changé. Ma situation a évolué, mes priorités et mes goûts aussi, et j’ai enfin la possibilité de reprendre l’écriture. Je n’avais qu’une résolution pour 2016, écrire une page par jour jusqu’à terminer mon premier manuscrit. Et je l’ai fait !

Pourquoi écrire m’est-il indispensable ? Parce que j’ai un trop plein d’émotion et si je ne les exprime pas, j’ai ce sentiment insensé que mon coeur pourrait exploser. J’ai toujours eu des tonnes de pensées en tête et je ressens énormément de choses que je ne peux garder en moi. J’ai besoin de les exprimer, absolument. J’aime cette idée de partager un bout de moi avec d’autres personnes et à travers mes écrits, je crois que j’en dis plus que ce que je réussirais à exprimer au cours d’une discussion tournant autour de ma personne.

Ecrire est un réel plaisir, j’ai un amour inconditionnel pour les mots et la langue française, et je suis ravie d’avoir la possibilité d’écrire à nouveau.

⇢ LE MANUSCRIT

■ EN QUELQUES MOTS

Il s’agit d’une histoire assez atypique car elle parle d’un amour entre un frère et une soeur. L’idée m’est venue l’an dernier alors que je cherchais des romans sur ce thème. Je voulais en lire car je savais que ce n’était pas seulement du domaine de la fiction et que ce type de relation existait. J’aime les sujets tabous et les histoires qui retournent un peu le cerveau des personnages, j’adore la psychologie humaine, ça me fascine. J’ai donc cherché mais je n’ai rien trouvé, et il m’est apparu comme une évidence que je devais l’écrire moi-même. (Une amie m’a fait la remarque et je crois que ça a fait son petit bout de chemin dans ma tête.)

Notez que j’ai découvert récemment qu’il y avait en fait un livre très populaire sur ce thème, ‘Forbidden’ de Tabitha Suzuma. Il est dans ma wish-list car je tenais à terminer ma propre histoire avant de le lire, pour ne pas être influencée, mais j’espère pouvoir le lire prochainement !

Je pense néanmoins que même s’il existe plusieurs livres sur ce thème (si vous avez des titres, je suis preneuse !), peu d’auteurs seront partis sur le même type de pensées que moi. Il faut savoir que ma manière d’aborder le sujet reflète le type de personne que je suis. Je peux difficilement entrer dans les détails sans dévoiler toute l’histoire et je pense que mon avis sur l’inceste pourrait déranger certaines personnes, alors je vais m’abstenir de le partager. Mais si vous êtes amenés à lire mon histoire un jour, je pense que vous ressentirez à travers les lignes et grâce à la finalité, ce que je pense du sujet.

Quel message ai-je voulu faire passer ? Que l’amour existe en toute chose et en toute personne. L’amitié est une forme d’amour, il y a de l’amour entre un père et un fils, mais aussi de l’amour dans une passion (je suis moi-même amoureuse des livres, vous aussi, n’est-ce pas ?), l’amour est partout sous différentes formes et je pense que c’est le plus beau sentiment du monde. Celui qui ne sait pas aimer ne sait pas vivre. Je voulais montrer une part d’amour mais aussi exprimer, d’une certaine façon, mon propre point de vue sur un sujet sensible. J’avais envie de partager ma vision du monde avec d’autres, tout en sachant qu’elle pourrait choquer.

■ SYNOPSIS DE ‘PARDON’

Tandis que le monde évolue et que la jeunesse fait preuve d’une plus grande ouverture d’esprit qu’avant, il reste tout de même des sujets dont il ne faut pas parler, des tabous qui ne sont pas prêts à être brisés. Mais quand l’inceste cache un amour inconditionnel, que deux âmes ont simplement eu la malchance de ne pas naître dans les bons corps, n’est-il pas envisageable d’accepter l’inacceptable ?

Will ne prendra pas le risque, il préférera partir à 600 km de sa soeur plutôt que de potentiellement l’entraîner dans sa déchéance. Reste à savoir si « loin des yeux, loin du coeur » est une réalité ou bien un proverbe menteur, et si Sarah acceptera de perdre son frère dans ce sacrifice amoureux.

■ EXTRAIT

Chapitre 1

« Je ne me souviens que du bon, de l’amour et de la joie que j’ai pu ressentir en toi. Le reste est mort dans mon esprit, tous ces souvenirs où je nous voyais, partageant le même sang, je les ai effacés. »

Quimper, 2005

D’aussi loin que je me souvienne, Sarah et moi nous sommes toujours bien entendus. Enfant, j’avais été déçu d’apprendre que le petit frère que j’attendais tant allait finalement porter des robes. Mais c’était une pensée un peu sexiste de ma part, au fond il y a bien des hommes qui portaient des kilts, ce qui est en soi assez proche d’une jupe. Qu’importe, j’avais deux ans, à cet âge-là on a encore le droit d’être idiot, n’est-ce pas ? Et puis, passé ma première déception et mes pensées absurdes, je fus ravi de rencontrer ma petite sœur. En toute honnêteté, c’était le plus adorable de tous les bébés. J’en ai été fou dès le premier regard et du haut de mes deux ans, je contemplais avec amour cette petite chose que je comptais protéger au péril de ma vie. Je me prenais déjà pour un chevalier et Sarah était mon adorable princesse.

Nous avons grandi à Quimper et j’ai toujours beaucoup aimé ma ville natale. Je m’y sentais bien, il y faisait bon vivre et je n’envisageais pas de la quitter un jour. J’aimais ses petites boutiques bretonnantes, le Festival de Cornouailles qui s’y tenait chaque année, l’ambiance générale, le décor… J’étais littéralement amoureux de ma ville. Alors, quand est-ce que Quimper m’est-elle devenue invivable ? A quel moment n’ai-je plus réussi à endurer ses couleurs et sa population ? Je pense que c’est lorsqu’il m’est devenu impossible de supporter que chaque rue, chaque commerce, chaque personne me rappelle mon amour illusoire. Lorsqu’il fut trop difficile pour moi de marcher gaiement dans les allées de Quimper, lorsque les morceaux de mon cœur brisé ne parvenaient plus à rester accrocher, alors la vue même de ma ville d’origine devint insupportable.

Mais à presque dix-huit ans, je n’étais qu’à un an de mon évasion. J’allais bientôt pouvoir fuir et j’en étais particulièrement fier. J’intégrai une université bordelaise l’année suivante et j’avais travaillé durement pour ça. Je n’y avais pourtant pas été attiré par simple désir d’apprendre dans une bonne école, je l’avais choisie parce qu’elle me permettait de mettre plus de cinq heures de voiture entre ma famille et moi. « Loin des yeux, loin du cœur » j’espérais sincèrement que ce proverbe soit vrai. Toute ma santé mentale reposait sur cette hypothétique réalité.

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Si l’envie vous prend de lire l’intégralité de mon premier manuscrit, ‘Pardon’, n’hésitez pas à m’écrire à contact@plumebleuee.com pour que je vous envoie une version numérique. Votre avis sera le bienvenu !

(Une petite note pour la fin concernant l’inceste, car je pense que certains pensent que c’est illégal : « En France, l’inceste, c’est-à-dire le rapport sexuel entre deux personnes qui sont parents à un degré où le mariage est interdit, ne constitue pas une infraction spécifique. Si la relation est librement consentie et concerne deux personnes qui ont dépassé l’âge de la majorité sexuelle, fixé à quinze ans dans notre pays, elle ne tombe pas sous le coup du code pénal. »)

⇢ ET MAINTENANT ?

Afin de protéger mon travail (même si je doute que quelqu’un ait envie de l’utiliser, on n’est jamais trop prudents, n’est-ce pas ?) j’ai choisi la méthode la plus simple et la moins coûteuse qui est l’envoi en recommandé avec accusé de réception à mon domicile. Si jamais vous souhaitez protéger vos écrits je vous recommande cette méthode qui me semble être la plus économique. Vous trouverez plus d’informations ici. A présent, je réfléchis à ce que je vais faire de ce premier manuscrit.
Je l’ai proposé à deux maisons d’édition mais, objectivement, je ne pense pas qu’il soit assez bon pour être retenu, et j’ignore donc si je vais le publier moi-même ou non. Je suis encore en débat intérieur sur le sujet, et si certains souhaitent me donner un avis sur la question, qu’ils n’hésitent pas ! J’avoue être plutôt indécise.

En dépit de la qualité du manuscrit j’en suis très satisfaite car il est la preuve que je peux aller au bout d’un tel projet, que j’en suis capable. Il me donne de l’espoir pour la suite et me motive à continuer. Je dirais que je me cherche encore car différents genres littéraires m’attirent, mais ce qui est certains, c’est que j’écris ce que j’aime moi-même lire. (Ayant des goûts éclectiques, ça veut dire que je peux écrire un peu de tout…)

Je suis actuellement plongée dans l’écriture de mon second manuscrit qui est assez différent (romance contemporaine, me voilà !), et j’ai plus de facilité avec celui-ci grâce à une nouvelle méthode de travail résultant des conseils donnés et points négatifs relevés par les personnes qui m’ont lue et m’ont donné leur avis. Cette fois j’ai évité le freestyle et je suis partie sur une méthode plus structurée en faisant des fiches personnages et en écrivant les grandes lignes avant d’entamer réellement l’écriture. Je suis assez inspirée par ce nouveau projet (que j’avais en tête depuis quelques temps, des idées me viennent en permanence et je note pour plus tard) et plutôt confiante. J’ai bon espoir de m’améliorer et de pouvoir montrer cette amélioration aux personnes qui m’ont lue et conseillée.

Je profite de l’article pour remercier ces gens qui m’ont accompagnée dans l’aventure. A commencer par Marion, de Plume Bleue, qui a lu semaine après semaine mon travail, m’a corrigée et donné son avis pour apporter d’éventuels modifications. Ma première lectrice, merci ! Merci aussi à Caroline qui a corrigé intégralement le manuscrit et qui a eu pas mal de travail malgré mon niveau de français qui n’est pas si mauvais. Et enfin, merci à Steven et Nadège, de Plume Bleue, mais aussi à Sam, Alice et Pauline qui ont accepté sans hésiter de lire et de me donner leur avis. Grâce à eux j’ai pu prendre note de mes lacunes et je peux tenter de m’améliorer pour mon second projet. Merci à toutes ces personnes (et à Léa qui est en train de le lire) qui ont su me donner un avis objectif sans pour autant heurter mes sentiments, et merci à mon conjoint qui me laisse toujours faire tout ce qui me plaît sans jamais douter de mes capacités à y arriver ♡

Etes-vous dans une situation similaire à la mienne ? Avez-vous ce désir d’écrire et de partager ? Et que pensez-vous de l’auto-édition ? N’hésitez pas à me donner votre avis sur tous les sujets liés à l’écriture d’un livre, je suis tout ouïe !