★★★☆☆ (2,5/5) — « Ce n’est pas que le livre était mauvais, c’est juste qu’il n’était pas fait pour moi. Je n’ai pas aimé le style d’écriture et je n’ai pas réussi à être réellement touchée par l’histoire, aussi forte soit-elle. »
⇢ FICHE TECHNIQUE
Titre : Annabel
Auteur : Kathleen Winter
Editeur : 10/18
Genre : littérature étrangère, contemporain, roman
Parution originale : 31 mai 2010
Parution française : 04 septembre 2014 (première publication le 07 février 2013 par Christian Bourgois Editeur)
Nombre de pages : 480
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⇢ QUATRIEME DE COUVERTURE
1968, un bourg côtier du Labrador au Canada. Un enfant naît, ni garçon ni fille. Hermaphrodite. Ils sont trois à partager ce secret : les parents et une voisine de confiance. On décide de faire opérer l’enfant ; ce sera Wayne – le choix du père. Mais dans l’eau trouble de l’adolescence, son moi caché, cette Annabel qui l’accompagne comme une ombre, réapparaît. Et avec elle, la vérité. Un magnifique roman sur la différence et l’identité, porté par une langue poétique où vibrent intimement la Nature et les êtres.
⇢ AVIS
ERIKA
Note : ★★★☆☆ (2,5/5)
J’ai ce livre depuis longtemps dans ma PAL mais je n’ai jamais vraiment eu envie de l’en sortir, en dépit des bons avis que j’avais lus. Peut-être que j’avais senti que finalement ce n’était pas une lecture pour moi malgré un sujet qui, lui, est totalement de ceux que j’aime voir exploiter dans la littérature.
‘Annabel’ raconte l’histoire de Wayne, un être humain intersexué qui se verra attribuer le genre masculin. On le regarde grandir entouré d’une mère qui voit la fille cachée en lui et d’un père qui ne veut surtout pas la voir.
Difficile d’en dire plus sur l’histoire en elle-même. Presque 500 pages sur la vie d’une personne intersexuée (vous connaissez peut-être mieux le mot « hermaphrodite » mais ce dernier s’applique en réalité aux animaux) cela aurait pu donner un livre merveilleux mais cela n’a pas marché avec moi et j’ai trouvé le tout bien trop lent. Beaucoup de descriptions de paysages et autres que je trouve extrêmement lourdes et qui me font vite perdre le fil, puis décrocher. J’ai même pensé abandonner ma lecture mais je voulais vraiment aller au bout parce que la thématique me touche énormément.
Malheureusement, je ne trouve pas que le sujet ait été si bien traité. Ou peut-être est-ce simplement moi qui n’ai pas réussi à être touchée malgré les émotions silencieuses qui se dégageaient des lignes ? Je ne sais pas… Je trouve que la psychologie n’a pas du tout été abordée et c’est ce que j’attendais. Je voulais de l’émotion, des sentiments ; je voulais entendre le coeur de Wayne et de ses proches mais ils sont restés muets, ou bien j’ai été sourde.
D’un autre côté, la représentation de notre société est très bien réalisée et on trouve quelques belles phrases qui l’imagent parfaitement. On y lit la noirceur de certaines personnes et on voit comme les différences sont pointées du doigt. On peut également voir la lumière grâce à des personnages comme Thomasina ou le docteur Lioukras qui ressortent et sembleraient presque originaux, voire marginaux, alors qu’ils représentent la normalité comme je l’entends.
« Une différence signifie une tout autre manière d’être. Ça pourrait être fantastique. Ça pourrait être d’une incroyable beauté si les gens n’avaient pas si peur. »
Mais malgré cette bonne représentation, le thème global et un récit qui semble travaillé, je n’ai pas réussi à vraiment apprécier ma lecture. La fin, si. J’ai pu y trouver l’émotion que je cherchais tout au long du livre alors que je n’y voyais que de la platitude. J’ai même fini par m’attacher à Treadway (que je trouvais déjà intéressant au début) alors que je me faisais justement la réflexion que l’auteure n’avait rien fait pour qu’on s’éprenne de ses personnages. S’il y avait eu un aspect psychologique/émotionnel plus travaillé, ou en tout cas visible, j’aurais pu oublier le manque d’action. Mais cela n’a pas été le cas et j’ai trouvé le tout vide.
Vous l’aurez compris, je n’ai absolument pas accroché à cette lecture. Je l’ai trouvée enrichissante de par son sujet mais elle ne correspond absolument pas à ce que je recherche en terme de style d’écriture. Je pense que c’est très personnel et je comprends que d’autres aient tant aimé ce récit.