Outlander, tome 4 : Les tambours de l’automne de Diana Gabaldon

★★★★★ (5/5) — COUP DE ♥ — « Si je devais le résumer, le premier mot qui me viendrait à l’esprit serait apaisant. Malgré toutes les épreuves et les sentiments qu’ont dû traverser nos héros j’ai ressenti une extrême sagesse et plénitude dans la plume de l’auteure et je ressors de cette lecture en complète léthargie. »

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« Tu es mon courage, Sassenach, et je suis ta conscience. Tu es mon coeur… et je suis ta compassion. Aucun de nous serait complet sans l’autre. Tu ne le sais donc toujours pas ? »

⇢ FICHE TECHNIQUE

Titre : Outlander, tome 4 : Les tambours de l’automne
Auteur : Diana Gabaldon
Editeur : J’ai lu
Genre : romance, historique
Parution : 25 mars 2015
Nombre de pages : 1 140

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⇢ QUATRIEME DE COUVERTURE

Juin 1767. Afin de vibrer pleinement à l’unisson de leur profond amour, Jamie et Claire voguent vers la Caroline du Nord. Restée seule dans un XXe siècle sans saveur, Brianna, leur fille, n’a qu’une hâte : percer le secret de sa naissance, pénétrer dans ce « cercle des fées » qui peut lui ouvrir les portes du passé comme l’anéantir à jamais, et agir sur le destin qui réserve à ses parents une mort atroce. Pour qu’enfin, dans la paix, tous les Frazer répondent d’une seule voix à l’appel de leur clan.

⇢ AVIS

8
STEVEN
Note : ★★★★★ (5/5)
COUP DE ♥

De peur de me répéter encore et toujours, mais comment vous le dire autrement, une fois encore j’ai adoré voyager avec nos écossais favoris. Sans surprise et comme à son habitude, Diana réussit à m’accrocher dès les premiers mots. Ça doit être une sorcière, je ne vois rien d’autre. Telle une araignée, l’auteure ajoute un lien à son immense toile qui vous prend au piège et comme à chaque fois, en écrire une chronique est un exercice périlleux pour ne pas spoiler et ne surtout pas écorcher ce magnifique chef d’œuvre littéraire.

Nous suivons les traces de nos deux compères en Amérique, Caroline du Nord plus précisément, leur nouvelle terre d’accueil. Comme à son habitude les descriptions de l’auteure sont tellement bien écrites et riches en détails que j’ai littéralement voyagé au grès des pages. J’ai aimé découvrir l’ancienne Amérique et ses vertus ainsi que ses contrés sauvages. De magnifiques paysages sont nés dans mon esprit au fil de cette lecture et même si l’Ecosse m’a manqué quelques fois, la montagne me la rappelait.
Sans un sou en poche notre bande d’amis décide de se rendre chez la tante de Jamie, unique famille vivant en Amérique. Ils se retrouvent donc à Cross Creek où Jocasta Fraser détient une entreprise de scierie et comme une fois n’est pas coutumes, de là va se dresser une multitude de complots et conflits en tout genre mettant nos deux amants dans bien des galères mais permettant un nouveau départ aux pieds des montagnes où ils construiront leur nouvelle vie : ‘Fraser’s Ridge’.
Même si l’horizon se dessine paisiblement, ce n’est pas encore dans ce tome que Jamie et Claire découvriront la paix, pour mon plus grand bonheur en tant que lecteur.

Au vu de l’époque nous en apprenons plus encore sur les conditions de vie des esclaves et des ‘Peaux-Rouges’. Ici encore, l’auteure a effectué de louables recherches pour retranscrire au mieux les conflits politiques et la guerre d’Indépendance à venir. C’est certainement là la magie de cette saga. Sous un fond de vérité et d’histoire réelle l’auteure parvient à créer une fiction inventée de toute pièce. C’est comme si l’histoire prenait vie dans l’Histoire.
J’ai surtout apprécié chaque moment passé en compagnie des Indiens, j’avais l’impression d’être un de leur nouvel initié à qui ils transmettaient leur savoir et rituels.

En parallèle de ces aventures nous faisons aussi quelques retours au présent et suivons l’avancée de Brianna, enfant issu de l’amour charnel de Claire et Jamie. Seule depuis que sa mère est partie rejoindre les fantômes du passé, Brianna se retrouve face à ses propres démons et ses propres doutes. Accompagnée de Roger elle devra faire des choix pour obtenir la paix intérieure et mener à bien sa quête d’identité. Plus que jamais elle aura besoin de son véritable père.
J’apprécie que l’auteure mette en avant ce personnage ainsi que celui de Roger autant que Jamie et Claire. Une Fraser au caractère bien trempé de plus dans la meute de loup ne peut faire que des étincelles.

L’évolution des personnages est encore une fois très présente tout au long du roman. L’auteure arrive encore à dégager des aspects méconnus de la personnalité de ses personnages tout en veillant à ce qu’ils restent fidèle à eux-mêmes. Il est impossible de se lasser d’un personnage tellement Diana Gabaldon parvient à nous surprendre.
Les liens les unissant sont encore plus palpables dans ce tome. L’auteure mélange un savoureux panel d’émotions alliant amour et loyauté, et créé une véritable hiérarchie jusqu’à la dernière page.
Je chérie autant la relation que détiennent Claire et Jamie que celle de Jamie et son neveu Ian, ou son fidèle acolyte Fergus. A eux trois ils forment un trio tellement charismatique que seul le caractère fougueux de Claire peut rivaliser. D’ailleurs j’ai trouvé qu’elle se révélait encore plus têtue et ‘imposante’ dans ce roman ce qui me plait forcément car cela ajoute quelques situations bien loufoques.
L’union de nos deux amants est à son apothéose. Après avoir fait le bilan sur ce qu’ils étaient les voilà prêts et pleins d’amour et de passion pour affronter ce qu’ils deviendront. Comme pour ne pas endormir ses lecteurs sur une si belle touche l’auteure s’amuse à faire surgir des fantômes créant de véritables coups d’épées touchant en plein cœur le lecteur…

Avec ce quatrième tome plus apaisant mais ne manquant pas d’action pour autant, Diana a su donné un nouveau souffle à son chef d’œuvre. Si certains ont peur du nombre important de volumes de cette saga qu’ils se rassurent, impossible de vous lasser, du fait que chaque tome se renouvelle. A juste titre j’ai comme l’impression que chaque tome pourrait être un oneshot et que l’auteure émet une fin provisoire à chacun de ses tomes, comme si elle ne savait pas encore si elle devait continuer ou non.
Ce trait est encore plus poussé avec ce quatrième volume du fait de sa fin apaisante voire même anesthésiante. Diana réussi à éteindre les flammes de son récit pour n’y laisser qu’une parcelle de braises n’attendant qu’une brise d’air pour se raviver et ne me permettant pas de deviner la suite des aventures de nos compères. Rien que pour ce sentiment d’inconnu qui se dresse devant moi je pourrais détester ce choix pourtant si relaxant.

Au contraire de son récit, la plume de l’auteure ne me donne pas l’impression d’évoluer plus que ça. En même temps je n’en vois pas l’utilité puisqu’elle reste diaboliquement efficace et addictive malgré la longueur de chaque tome et de la saga en elle-même. Son travail et sa plume sont toujours de très grande qualité et une fois plongé dans l’aventure il m’était difficile d’en sortir même quand je fermais le livre. Je voulais toujours en savoir plus pour satisfaire mon insatiabilité. Il faut dire que cette nouvelle terre sauvage regorge de trésors restant à découvrir et de conflits à détourner.

Tout comme avec ‘Harry Potter’ de J.K. Rowling je reste plein d’admiration devant ses romans et je me demande comment à partir de leur imagination et de ‘simples’ mots elles arrivent à donner vie à un vaste univers et surtout vie à de véritables compagnons de route pour les lecteurs car, quoi qu’on en dise, de véritables liens unissent les lecteurs et les personnages vivant au travers de plumes.

En conclusion, vous l’aurez compris ce quatrième roman est un véritable coup de cœur et si je devais le résumer, le premier mot qui me viendrait à l’esprit serait apaisant. Malgré toutes les épreuves et les sentiments qu’ont dû traverser nos héros j’ai ressenti une extrême sagesse et plénitude dans la plume de l’auteure et je ressors de cette lecture en complète léthargie.

⇢ ACHETER

Broché — Fnac, Amazon (16€)

8 commentaires

  1. Je l’ai commencé au mois de septembre et je l’avais laissé de côté à cause d’une panne de lecture et je viens juste de le reprendre. Je suis dans le premier quart du livre et j’ai encore un peu de mal à me sentir vraiment dans l’histoire. Mais ta chronique me pousse à persévérer, j’espère que ça va vraiment se renouveller parce que ça me ferait de la peine d’abandonner ces personnages !

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  2. Quelle belle chronique! Je me suis vu dans tout ce que tu as ressenti ^^ Franchement, Diana Gabaldon ne cesse de m’étonner et ce tome est très riche car, d’une part, on ne s’ennuie pas une seule seconde comme tu le dis, d’autre part, même avec des personnages déjà connus, il n’y a aucune répétition car on découvre de nouvelles choses sur eux, qui font qu’on les aime un peu plus. Moi j’ai été en admiration devant Ian Fraser. On l’a découvert tout petit et son histoire m’a bouleversée.
    Je vais continuer rapidement à lire la suite de leurs aventures. Je crois que les tomes 4 et 5 sont vraiment liés donc j’ai hâte de savoir ce qu’il va se passer ^^
    Ma chronique est sur mon blog 🙂
    Bonne journée à toi!

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    • Oui c’est ça la véritable force de Diana, elle ne reste pas sur ses acquis et démontre son travail de qualité a travers chaque tome.

      Oui j’ai pas trop voulu parler de Ian de peur de plus pouvoir m’arrêter et de trop en dévoiler mais mon dieu que ce personnage devient intéressant. J’ai hâte de découvrir ce qu’il va devenir.

      Je vais de suite lire ta chronique.

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