In the after de Demitria Lunetta

★★★★★ (5/5) — « Je recommande fortement ce roman à tous les fans de dystopie et/ou de monde post-apocalyptique car l’auteure manie et mélange admirablement bien les deux genres. »


intheafter

Nous sommes dans le silence du ciel nocturne, entourés d’étoiles, les ténèbres du monde s’étalent sur nous.

⇢ FICHE TECHNIQUE

Titre : In the after
Auteur : Demitria Lunetta
Editeur : Lumen
Genre : littérature étrangère, dystopie, post-apocalyptique, jeunesse
Parution : 11 septembre 2014
Nombre de pages : 410

⇢ QUATRIEME DE COUVERTURE

Ils entendent le plus léger des bruits de pas…
Ils sont plus rapides que le plus dangereux des prédateurs…
Et leur traque ne prendra fin qu’à votre dernier souffle !

Amy est devant sa télévision quand le pire se produit, quand ILS attaquent. New York, Paris, Tokyo… Des créatures sans pitié déferlent, et dévorent les humains. Personne ne sait d’où ils viennent mais une chose est sûre : la population de la planète décroît dramatiquement en quelques jours à peine. À l’abri de la grille électrifiée de sa maison, Amy parvient à leur échapper… mais pour combien de temps ?

Elle qui a perdu tous les siens parvient tout de même à recueillir Baby, une petite fille qui a miraculeusement survécu aux crocs acérés des nouveaux maîtres du monde. Trois ans qu’elles survivent en autarcie, quand d’autres survivants commencent à se manifester. Elles pensent que leur enfer est terminé… mais il ne fait que commencer !

⇢ AVIS

8
STEVEN
Note : ★★★★★ (5/5)

In the after est totalement le genre de dystopie que j’aime lire. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Moi qui étais quelque peu déçu par des dystopies en demi-teinte me voilà charmé à nouveau par mon genre de prédilection. J’ai d’ailleurs lu ce roman dans le cadre du challenge Au fil des saisons et des pages auquel je participe.

Comme beaucoup d’entre elles, cette dystopie est coupée en trois parties permettant de renforcer le rythme déjà très intense du roman.
Dans une première partie nous nous retrouvons plongés dans un monde post-apocalyptique où la population a été envahie et décimée par d’étranges créatures comparées à des extraterrestres. Ils, comme les appelle notre héroïne, sont très féroces et dévorent toutes formes de vie sur leurs passages. Rarement une dystopie n’a été aussi ‘violente’ lors de sa lecture et c’est ce qui fait son charme. Une fois l’aventure commencée il m’a été impossible de m’arrêter et j’ai dévoré ce roman. Les pages ne réclamaient qu’une chose, que je les tourne sans relâche ni répit.

Nous suivons la trace d’Amy, une adolescente au tempérament fougueux dont la routine va vite basculer. Adieux, les éternels sarcasmes envers ses parents, les sorties entre amis et bienvenue à la peur, au silence et la survie. Orpheline et se croyant la seule survivante elle découvre, avec étonnement, un enfant parmi les rayons du supermarché qu’elle pillait. Elle décide alors de la prendre sous son aile et la surnomme Baby.
Une relation unique va donc naître entre nos deux sœurs de cœur. A tel point qu’elles vont créer leur propre mode de communication les rendant encore plus complémentaires et liées. En effet le moindre bruit attise la curiosité des étranges créatures elles vont devoir apprendre à communiquer et vivre en silence. Elles vont donc utiliser et modifier à leur avantage le langage des signes pour pouvoir évoluer au sein de la jungle qui se dresse devant elle.
Leur relation est si intense qu’elle m’a touché comme si je faisais parti de leur duo. Les sentiments décrits par l’auteure sont justement dosés et attendrissants à l’inverse de l’univers asphyxiant où elles tentent de survivre.

Dans une deuxième partie nos deux héroïnes se retrouvent avec d’autres survivants dans une zone sécurisée : New Hope. Elles y feront la connaissance de personnages secondaires plus ou moins intéressants et utiles à la trame principale du récit. Nous découvrons aussi quel est le but de cette organisation drastiquement bien organisée et apaisante.
Nous passons d’une partie à une autre, de l’enfer au paradis, ce qui a éveillé en moi milles questions. Je me demandais jusqu’au bout où voulait m’amener l’auteure.
Dans cette partie nous passons du point de vue actuel d’Amy à celui de ses souvenirs, au premier abord, brumeux. Nous découvrons aussi et surtout que non, Amy n’est pas une super-héroïne comme souvent dans ce genre littéraire et que malgré une très forte détermination elle émettra quelques doutes avant de mener à bien sa quête, ce qui ne la rendra que plus humaine et attachante.

Dans une troisième et ultime partie l’auteure offre beaucoup de réponses à nos questions mais créé avec une révélation un effet de surprise énorme, déstabilisant et remettant en question les dernières réponses apportées. D’autant plus que le final est là encore différent des autres dystopies du fait de son arrêt soudain. Tout ‘n’est pas bien qui finit bien’ et je me retrouve énormément frustré, ce qui attise ma curiosité encore plus.
L’auteure nous laisse remplis de questions, de doutes et d’angoisse quant à la suite de ce monde quasi mort. Une chose est sûre je ne vais pas attendre trop longtemps avant de me procurer la suite de cette saga.

La plume de Demitria Lunetta est très efficace et fluide. Elle réussit à peindre un monde horrifique où des images à la ‘Walking Dead’ défilent devant les yeux. Elle réussit aussi à nous faire passer de scènes intenses à des moments remplis d’amour et de tendresse en l’espace de quelques lignes.
Je ne sais pas comment l’expliquer mais sa plume est à double tranchant, je me revois retenir mon souffle puis souffler de soulagement dans la minute qui suit. C’est assez déroutant mais tellement plaisant. De ce fait l’auteure réussit son coup en détournant complètement notre regard de la vérité.

La seule chose qui me chagrine un petit peu est que j’ai souvent comparé ce roman à une de mes autres lectures, ‘La 5e vague’. Les scénarios se ressemblent assez sur certains points mais le style et la plume de l’auteure font la différence et j’ai préféré ce roman.

Pour conclure et comme beaucoup, je recommande fortement ce roman à tous les fans de dystopie et/ou de monde post-apocalyptique car l’auteure manie et mélange admirablement bien les deux genres à tel point que je vous dirais aussi bien de fuir tellement ce roman est addictif. Une fois happé par l’univers il vous sera impossible de fermer ce livre avant de l’avoir terminé.

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17 commentaires

  1. Ah ! Tu aimes les dystopies ! C’est aussi l’un de mes genres préférés. J’ai beaucoup aimé ce livre et il m’a quand même fait un peu peur. Pour la comparaison à la 5ème Vague… Bah c’est pas le même genre de monstre et c’est vrai que l’écriture fait la différence.

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    • S’il y a bien un genre de lecture que j’adore c’est bien la dystopie. Je ne lis majoritairement que ça.
      Oui l’univers est assez particulier et violent ce qui fait que je la trouve unique. Pour la 5e vague, oui une fois les détails dévoilés on voit bien que les romans ne prennent pas la même direction mais avant ça il existe de fortes similitudes.

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  2. OK, je me le note, tu m’as convaincue !
    Je suis ressortie un peu déçue de ma dernière dystopie alors que j’apprécie beaucoup ce type de lecture habituellement. Donc j’espère que je renouerai mes liens avec ce genre quand je me mettrai à ce roman ^^
    Je n’ai vu que deux tomes pour l’instant mais est-ce que c’est une trilogie ?

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    • Oh je suis content de te donner envie de le lire **
      J’espère vraiment qu’il te plaira autant qu’à moi car comme toi j’étais déçu du manque d’originalité de mes dernières dystopies. D’ailleurs c’est laquelle la tienne ?
      Non de ce que j’ai lu sur le net, la saga se termine après le second tome.

      N’hésites surtout pas à venir donner ton avis sur ce roman.

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      • Je pensais à Maze Runner quand j’ai dit ça mais en fait, ça n’a pas l’air d’être considéré comme une dystopie. J’étais persuadée du contraire… –‘
        Sinon, j’ai aussi lu la tétralogie Uglies et j’avais beaucoup aimé le concept mais j’avais moins adhéré à la plume de l’auteur =/
        Par contre, j’ai aimé ‘Ravages’ de Barjavel, bien qu’il soit un peu vieux (1943) et que la place des femmes dans la société soit peu flatteuse.

        Ok, merci pour le renseignement ^^ Ce n’est pas dit que je le lise tout de suite (ma PAL semble ne plus vouloir se réduire… OTL) mais je ne manquerai pas de donner mon avis même si c’est dans 10 ans ! XD

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        • Personnellement je range la saga Le labyrinthe dans la catégorie dystopie. Il y a tous les codes de celle-ci avec un héro dont on empêche l’épanouissement personnel et ou l’univers est dicté par des codes.
          Faut que je fasse des recherches sur ce genre du coup xD

          Je connais Uglies de nom mais j’ai peur que ce soit trop féminin pour me plaire.

          Alors je suis prêt à attendre 10 ans dans ces cas.

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          • Ils considèrent ça comme de la Science-Fiction sur internet mais on a une société qui a été complètement ravagée, un héro manipulé et obligé de suivre des règles qui prônent plus la survie, le conditionnement et le travail d’équipe plutôt que l’épanouissement personnel donc pour moi aussi c’est de la dystopie ^^;

            C’est vrai qu’Uglies parle de chirurgie esthétique et ça peut en rebuter plus d’un ^^. Mais moi qui ne suit pas très livres ‘girly’, ce n’est pas ce qui m’a dérangée dans cette tétralogie. Au contraire, l’auteur rend ce thème qui a l’air bien superficiel, plus complexe, technique. Il part du principe que si tout le monde était ‘beaux’, si tout le monde était fait de la même façon alors il n’y aurait plus de discrimination, on serait plus heureux et on aurait d’autres intérêts. Bref, le concept fait pas mal réfléchir sur la société d’aujourd’hui qui est de plus en plus basée sur les apparences et c’est ce concept plutôt original que j’ai adoré ici, mais à côté de ça, le rythme est assez irrégulier (certains passages sont très dynamiques et intéressants mais d’autres sont d’une lenteur… –‘) puis le schéma est plutôt répétitif entre les tomes.
            Mais bon, les avis sont très partagés sur cette saga donc le mieux c’est de tester je pense ! XD

          • Oui mais généralement la dystopie est liée à la SF ou à la fantasy donc on est d’accord c’est de la dystopie.

            Vu sous cet angle cette saga me fait moins ‘peur’, je verrais bien il y en a tellement à lire, je crois que depuis Hunger Games et Divergent la dystopie est le phénomène indétrônable.

  3. Petit passage par ici… Pour découvrir une nouvelle chronique! J’ai vu il y a peu que tu lisais ce livre, sur Livraddict. Alors j’étais intriguée : Je l’ai beaucoup vu sur la toile, mais je ne l’avais pas ajouté à ma WL…
    Disons que j’ai peur d’avoir peur 😀
    Je suis vraiment une petite nature concernant les trucs effrayants. Je ne regarde pas Walking Dead, et la seule histoire de Zombie que j’ai lu c’est New Victoria … Qui n’est pas effrayant pour un sou. (C’est une romance fantastique – steampunk)
    Du coup, ton avis m’intrigue quand même, ta chronique donne envie de le lire ! Est ce qu’il fait peur ce livre, ou pas du tout ?

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  4. Ça marche !
    Et au passage … La dystopie est souvent liée à la SF oui; mais au fantastique plutôt que fantasy non? Ou bien les deux ? La fantasy c’est vraiment pas mon truc alors ça me fait bizarre de lire ça 😀

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    • Je dirais quand même les deux car la seule différence avec le fantastique c’est que dans la fantasy l’aspect surnaturel fait parti de la intégrante du monde créer par l’auteur et devient, par conséquences une chose naturelle.

      Ce n’est pas évident ces domaines littéraires ne rentrent pas facilement dans des cases comme le feraient d’autres.

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  5. Salut Steven, tu m’as totalement donné envie de lire ce livre… Je ne lis presque jamais ce genre alors que pourtant j’adore tous les films d’actions. Un de plus dans ma WL grrr…

    Bonne soirée 🙂

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