Le Coma des Mortels de Maxime Chattam

★★★★★ (4,5/5) — « ‘Le Coma des Mortels’ est une expérience livresque tout à fait nouvelle ! Maxime Chattam nous offre un univers et une ambiance qu’on ne lui connaissait pas encore mais qui lui convient très bien. Pour moi, c’est un pari risqué mais réussi ! »

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Un roman noir virtuose dont l’univers singulier n’est pas sans évoquer celui d’un cinéma où David Lynch filmerait Amélie Poulain.

⇢ FICHE TECHNIQUE

Titre : Le Coma des Mortels
Auteur : Maxime Chattam
Editeur : Albin Michel
Genre : littérature française, roman
Parutions : 01 juin 2016
Nombre de pages : 389

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⇢ QUATRIEMES DE COUVERTURE

Qui est Pierre ?
Et d’ailleurs se nomme-t-il vraiment Pierre ?
Un rêveur ?
Un affabulateur ?
Un assassin ?
Une chose est certaine, on meurt beaucoup autour de lui.
Et rarement de mort naturelle.

Rebondissements incessants, métamorphoses, humour grinçant… Un livre aussi fascinant que dérangeant, en quête d’une vérité des personnages qui se dérobe sans cesse.

⇢ AVIS

8
NADEGE
Note : ★★★★★ (4,5/5)

Mon expérience livresque avec ‘Le Coma des Mortels’ aura été particulière car il m’aura fallu deux tentatives pour entrer complètement dans l’histoire, ce qui en soit est une grande première avec un roman de Maxime Chattam. Je suis cependant ravie de ne pas être restée sur ma première impression et d’avoir réessayé de lire ce roman, une fois que j’étais dans le bon état d’esprit pour le faire, car je serais passée à côté d’un excellent roman de l’auteur.

Malgré le fait que Maxime Chattam avait déjà amorcé un début de changement avec ‘Que ta Volonté soit faite‘, l’ambiance de ce récit est déroutante tant elle est différente de celle qu’on lui connaissait, ainsi que de celle de son dernier roman. C’est ceci qui m’avait empêchée de poursuivre ma lecture la première fois. Même si j’avais bien lu les nombreux avertissements de l’auteur, je pense que je ne m’attendais pas à un tel revirement. Mon état d’esprit à ce moment-là n’était pas en accord avec un tel changement, c’est pourquoi j’ai décidé de le laisser de côté et de m’y replonger une fois que je serais ‘prête’ à le faire. Ce moment fut finalement venu et j’ai savouré cette lecture jusqu’à l’avant-dernier chapitre. En ce qui concerne le final, j’y reviendrai.

Exceptionnellement, je ne vais pas résumer l’histoire. En effet, je trouve que la 4ème de couverture en révèle bien assez et je ne voudrais pas en casser le mystère en ajoutant beaucoup trop de détails. Je préfère que le futur lecteur qui passerait par ici parte tout de même en aveugle lorsqu’il se plongera dans l’histoire. Je vais donc davantage parler du style abordé par l’auteur et des personnages qu’il a imaginés, plutôt que de la dimension imaginaire.

Je vais donc commencer par le style, que j’ai déjà un peu mentionné ci-dessus. Au revoir le thriller et bonjour le roman noir et l’humour grinçant, voire un peu sarcastique. Selon moi, il faut être bien préparé avant de se plonger dans une telle lecture, surtout si ce style ne vous est pas habituel et ne correspond pas un minimum à votre personnalité, ce qui était mon cas.
Ainsi, ce que j’ai apprécié, c’est que le ton est donné dés le début et que l’auteur le maintient jusqu’au bout. Il n’y a de relâche à aucun moment, ce qui fait que l’on est plongé continuellement dans l’ambiance créée par Maxime Chattam. Cependant, contrairement à d’habitude, je n’ai pas été totalement happée par cette lecture et son rythme. Au contraire, les petites pauses entre chaque lecture m’ont semblé plutôt agréables, et c’était un plaisir de replonger dans l’histoire ensuite. Même si cette lecture n’était pas haletante, elle n’en était pas moins passionnante et comme je l’ai déjà mentionné, j’ai vraiment savouré cette lecture qui s’est faite plus ‘lente’ par rapport à mes autres expériences livresques avec cet auteur.

En accord avec le style, le personnage principal est tout aussi noir. Voici d’ailleurs comment il se définit : « En sortant de ma dépression, j’étais tranchant. Acide. Presque méchant, même si je préfère parler d’une intelligence de profit personnel. Ce qui me profite, tant que ça ne détruit pas l’autre, m’est utile et donc agréable. » C’est un personnage quelque peu détestable, mais qui m’a personnellement amusée. Ca fait du bien d’avoir un anti-héros face à nous et non pas un personnage très lisse, sans aucun défaut. Ce personnage a en lui une complexité que je n’avais jamais rencontrée auparavant au travers d’une lecture et c’est ce qui m’a vraiment plu chez lui. Bien qu’il soit passé par des phases où il revenait un tant soit peu sur le droit chemin – notamment lors de sa rencontre avec Ophélie – il est toujours revenu à ce qu’il est réellement pour moi. Il est difficile de chasser sa vraie personnalité. Je dois reconnaître que je le préférais tel qu’il se définissait et je suis contente qu’il ne soit jamais resté trop longtemps un gentil petit poulain.
L’auteur nous offre d’autres belles personnalités aussi complexes : Ophélie qui est une collectionneuse de suicides – what? – ou André qui est un psy un peu trop dévoué. Mais à côté de ces esprits un peu étranges, nous faisons également la connaissance d’Antoine, ce personnage ayant un don pour retrouver des objets perdus et leurs propriétaires. Une petite lumière blanche dans un univers noir.

En ce qui concerne la construction du roman, j’ai bien aimé les numéros de chapitres qui se succèdent dans un ordre décroissant. Car oui, le début du roman correspond à la fin du récit de Pierre. Ainsi comme il l’explique lui-même : « Oh, une dernière chose : je vais commencer par la fin. Oui, je sais, c’est pas commun. Vous en saisirez la logique fondamentale au début de cette histoire, c’est-à-dire à sa toute fin. » Cela commence donc par ce détail. Ensuite, il est vrai que Pierre nous raconte ce qu’il lui arrive avant de faire un gros flashback et de nous expliquer comment il en est arrivé là. C’est donc une promesse à moitié tenue pour moi, mais cela ne m’a finalement pas vraiment dérangée même si j’ai été un peu déçue sur le moment.

J’en viens enfin au final de l’histoire. Tout d’abord, j’ai deviné ce qui se cachait derrière cette malédiction dont Pierre nous parle dès le début ! Mais contrairement aux dernières fois où cela m’est arrivé, je ne suis pas déçue de l’avoir deviné. Car la fin reste tout de même surprenante. Mais le dernier chapitre qui correspond donc au premier (si vous suivez bien !), je n’en ai pas saisi toutes les nuances. Je suis sûre que la logique dont nous a parlé Pierre s’y cache mais elle m’a quelque peu échappée. Si vous avez donc lu ce roman, n’hésitez pas à m’éclairer ! Sinon, je la chercherai peut-être plus tard si je viens à relire ce roman.

‘Le Coma des Mortels’ est une expérience livresque tout à fait nouvelle ! Maxime Chattam nous offre un univers et une ambiance qu’on ne lui connaissait pas encore mais qui lui convient très bien. On peut voir dans ce roman, un nouveau challenge, qui fait suite à celui déjà lancé par l’auteur avec ‘Que ta volonté soit faite’ ! Pour moi, c’est un pari risqué mais réussi !
Il est cependant nécessaire d’avertir les futurs lecteurs – surtout si vous êtes des fidèles de Maxime Chattam – ce roman est totalement différent de ce qu’il a déjà publié. Ne vous attendez donc pas à un thriller comme Maxime sait si bien les écrire, car vous allez être déçu ! Mais partez plutôt avec un esprit ouvert et laissez-vous aller dans l’ambiance si particulière de ce récit. Je pense sincèrement que celui-ci pourra vous plaire !

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4 commentaires

    • Je pense que c’est la meilleure chose à faire ! 😉 Je comprends les avis mitigés, c’est vraiment un roman auquel on adhère ou pas (le juste milieu est impossible selon moi ! ^-^)
      J’espère que cette lecture te plaira si tu te lances ! 😉

      Reply
  1. J’étais curieuse de lire ton avis sur ce livre, c’est chose faite 🙂
    Tu m’intrigues, c’est une bonne chose lol
    J’espère que j’aurai l’occasion de découvrir ce roman pour me faire mon petit avis, et voir si il arrive à me surprendre comme pour « Que ta volonté soit faite » que j’ai adoré 🙂 A suivre donc…

    Reply
    • Ahah, si c’est une bonne chose, tant mieux alors ! 🙂
      J’espère aussi que tu en auras l’occasion (je peux te le prêter la prochaine fois que l’on se verra, si tu veux ! 😉 ), tout comme il te surprendra ! C’est encore une autre univers / genre par rapport à ‘Que ta volonté soit faite’, j’espère qu’il saura te convaincre comme ce dernier l’a fait ! 😉

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