La Dame à la Licorne de Tracy Chevalier

★★★★★ (4,5/5) — « C’est une histoire que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir et à lire. L’univers historique est celui de prédilection de Tracy Chevalier et j’ai vraiment apprécié de retrouver celui-ci qui m’est familier maintenant. »

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En élucidant le mystère d’un chef-d’œuvre magique, Tracy Chevalier ressuscite un univers de passion et de désirs dans une France où le Moyen Âge s’apprête à épouser la Renaissance.

⇢ FICHE TECHNIQUE

Titre original : The Lady and the Unicorn
Titre : La Dame à la Licorne
Auteur : Tracy Chevalier
Editeur : Gallimard et Folio
Collection : Quai Voltaire, La Table Ronde
Genre : historique, littérature étrangère
Parution originale : septembre 2003
Parution française : novembre 2003
Nombre de pages : 358

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⇢ QUATRIEME DE COUVERTURE

Désireux d’orner les murs de sa nouvelle demeure parisienne, le noble Jean Le Viste commande une série de six tapisseries à Nicolas des Innocents, miniaturiste renommé à la cour du roi de France, Charles VIII. Surpris d’avoir été choisi pour un travail si éloigné de sa spécialité, l’artiste accepte néanmoins après avoir entrevu la fille de Jean Le Viste dont il s’éprend.
La passion entrâinera Nicolas dans le labyrinthe de relations délicates entre maris et femmes, parents et enfants, amants et servantes.

⇢ AVIS

8
NADEGE
★★★★★ (4,5/5)

Après ‘La Jeune Fille à la Perle’, ‘La Vierge en bleu’ et ‘L’Innocence’, je continue ma découverte de l’univers de Tracy Chevalier avec La Dame à la Licorne. Un voyage livresque familier puisque l’on fait une plongée historique – genre de prédilection de l’auteure – mais cette fois Moyenâgeuse ! Un voyage dans le temps qui m’a à nouveau charmée !

Dans La Dame à la Licorne, nous découvrons l’histoire autour de la tapisserie du même nom. De sa création (peinture) par Nicolas des Innocents à Paris – à la demande de Jean Le Viste, un noble de l’époque – jusqu’à l’élaboration de la tapisserie (qui comprend les esquisses en peinture sur carton, qui sert de base aux lissiers et le tissage à proprement parlé) par un grand lissier de Bruxelles Georges de la Chapelle.
Je ne peux, dès lors, m’empêcher de partager avec vous les 5 tapisseries qui la composent : le goût, l’odorat, l’ouïe, le toucher et la vue.

Goût Odorat Ouie Toucher Vue

Source : Panorama de l’art

Comme l’auteure l’explique à la fin du roman, elle s’est inspirée de ‘raisonnables hypothèses’ concernant ces tapisseries. Ainsi nous ne savons pas à quel membre de la famille Le Viste on peut véritablement en attribuer la commande, ni à quelle période la situer. Mais les détails des tapisseries ont permis à Tracy Chevalier de tracer l’histoire que l’on retrouve dans le roman. Celui-ci m’a donné l’impression d’un vrai travail de recherche et j’apprécie beaucoup cela. J’ai ainsi eu l’impression de me plonger dans un livre d’histoire, un univers qui convient parfaitement à l’auteure. Sans la petite note de l’auteure présente à la fin, je n’aurai pas su distinguer le vrai du fictionnel, et c’est ce qui fait que ce roman est une réussite dans son domaine selon moi.

L’époque est également un élément que j’ai beaucoup apprécié. Le Moyen-Age n’est pas une période qui m’est familière et découvrir le quotidien des artistes de cette époque m’a beaucoup plu. Ensuite, que le décor soit en grande partie situé à Bruxelles m’a également fait plaisir. La Grand Place, L’église Notre Dame du Sablon… Tant de lieux qui me sont familiers et que j’étais amusée et contente de découvrir et retrouver sous la plume de Tracy Chevalier. Ceci n’a cependant pas empêché le dépaysement, puisque je me suis retrouvée dans ma très belle capitale (j’en suis fière, je l’avoue), mais au Moyen-Age.

En dehors de l’histoire imaginée par l’auteure, je me suis beaucoup intéressée à l’histoire des tapisseries en elle-même, car chacune d’entre elles représentent une part de l’histoire de la Dame et de la Licorne : celle-ci représente la ‘parade amoureuse’ menée par la dame pour charmer la licorne (image de l’homme). Grâce à la plume de l’auteure, j’ai su me les imaginer parfaitement à la lecture.

La découpe historique et géographique du roman m’a plu aussi : on plonge directement à la période du Carême de l’année 1490, pour passer à la Pentecôte, ensuite à Pâques, le 1er mai et le septuagésime 1942 (période entre Pâques et le Carême). On démarre ensuite à Paris pour partir à Bruxelles, s’ensuit un aller-retour, qui nous permet de nous intéresser à chacun des personnages, acteurs directs de l’élaboration de la tapesserie. En effet, l’auteure alterne les points de vue, ce qui m’a permis de découvrir l’histoire et les pensées de chacun d’entre eux, ce que j’ai beaucoup apprécié. Dès lors, je me suis beaucoup attachée à Aliénor, la fille de Georges de la Chappelle, le lissier Bruxellois. C’est une jeune fille présentant un handicap : elle est aveugle. Celui-ci ne l’empêche cependant pas d’évoluer avec beaucoup de facilité et de grâce dans la vie. On découvre ainsi le monde à travers le ‘regard’ d’Aliénor, où l’accent est mis sur le bruit, le toucher et l’odorat. C’est, de plus, une jeune femme très courageuse et qui sait ce qu’elle veut. C’est le personnage qui m’a fait la plus grande impression.

Finalement, je suis ravie d’avoir découvert un épilogue à cette histoire et de lire ce qu’il est advenu de chacun des personnages, une fois la tapisserie terminée. J’ai cependant ressenti un sentiment de trop peu, pour l’histoire dans son ensemble. Mais je n’arrive pas à en identifier la raison.

Pour conclure, c’est une histoire que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir et à lire. L’univers historique est celui de prédilection de Tracy Chevalier et j’ai vraiment apprécié de retrouver celui-ci qui m’est familier maintenant. Pour les amateurs du genre, je ne peux donc que vous le conseiller ! Si vous êtes, de plus, amateurs d’art au sens large, celui-ci ne pourra que vous contenter.

⇢ ACHETER

Broché — Amazon (d’occasion), Fnac (14€)
Poche — Amazon (8,20€), Fnac (8€)

2 commentaires

  1. J’utiliserais le terme « médiéval » moins connoté négativement que « moyen-ageux ». 🙂 Ce livre m’a beaucoup plu. J’adore Tracy Chevalier. Je me suis régalée avec plusieurs de ces romans. Dernièrement j’ai lu le Récital des Anges, qui est génial aussi. 🙂

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    • Ah je ne ‘connais’ pas celui-ci, mais je vais le noter, merci ! 😉 Je pense lire tous les romans qu’il me reste de cette auteure ! J’ai vraiment accroché à son univers et sa plume ! 🙂

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