★★★★☆ (3,8/5) — « Je m’attendais à quelque chose de puissant émotionnellement parlant. Il s’avère que j’ai bien moins accroché que ce que je pensais et que je n’ai pas trouvé la profondeur désirée, cependant, ‘Dieu me déteste’ reste un très bon livre que je recommande. »
« Tendre et inspiré, ce roman fait éclater la lumière dans une nuit trop sombre. » — Booklist
⇢ FICHE TECHNIQUE
Titre original : Somobody Up There Hates You
Titre : Dieu me déteste
Auteur : Hollis Seamon
Editeurs : La belle colère et 10/18
Genre : littérature étrangère, jeunesse
Parution originale : 03 septembre 2013
Parution française : 13 mars 2014
Nombre de pages : 234
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⇢ QUATRIEME DE COUVERTURE
New York, hôpital Hilltop. Richard sait qu’il ne fêtera pas ses dix-neuf ans, mais il a une furieuse envie de vivre ! Et d’embrasser Sylvie, la jolie fille de la 302… Contre la montre, le corps médical et sa famille, ce Roméo casse-cou décide de flamber ses derniers rêves. Jusqu’à jouer son destin au poker, dans un des plus beaux bluffs jamais montés contre le sort…
Ce roman bouleversant à l’humour ravageur nous offre une extraordinaire leçon de vie.
« C’est un livre porté par un élan vital, un humour absolument incroyable. Une vraie découverte. » Olivia De Lamberterie — France 2
⇢ AVIS
ERIKA
Note : ★★★★☆ (3,8/5)
Le titre de ce livre m’a directement interpellée et la quatrième de couverture a fini de m’acheter. J’étais vraiment très excitée à l’idée de le lire parce que je m’attendais à quelque chose de puissant émotionnellement parlant. Il s’avère que j’ai bien moins accroché que ce que je pensais et que je n’ai pas trouvé la profondeur désirée, cependant, ‘Dieu me déteste’ reste un très bon livre que je recommande.
Le personnage principal est Richard. C’est un jeune homme très attachant qui nous raconte son histoire, sa vie à l’hôpital. L’utilisation de la première personne était donc la bienvenue tout au long de l’histoire et permet de saisir correctement le personnage.
Le second personnage important est Sylvie, une adolescente, malade elle aussi, dont Richard est amoureux. C’est le personnage dont je me suis sentie la plus proche. Elle a une force d’esprit impressionnante qui la rend très attachante et admirable.
Il y a également beaucoup de personnages secondaires : la famille de Richard, celle de Sylvie, le corps médical… Chacun a été bien travaillé, ce qui est assez rare, et je les ai tous beaucoup aimés. A l’exception du père de Sylvie. En dépit de sa folie qui pourrait me pousser à pardonner ses actes, je n’ai pas réussi à passer outre son caractère désagréable pour prendre pitié de sa souffrance. C’est le seul personnage auquel je ne suis pas vraiment attachée. Il reste cependant très intéressant et indispensable à l’histoire.
Le fond du récit est extrêmement triste. Richard et Sylvie sont tous les deux atteints d’une DMD (Dieu me déteste) comme il le dit si bien. Et je l’approuve. Qu’importe le nom de leur maladie incurable, si Dieu existe, alors il doit vraiment les détester pour leur imposer ça. C’était bien trouvé de la part de l’auteure et je la rejoint car il est très difficile d’accepter qu’un enfant soit victime d’une telle maladie. Non pas qu’ils méritent plus d’être sauvés que les adultes, c’est juste qu’il est toujours plus dur d’accepter le départ d’une personne très jeune qui n’a pas eu le temps de voir le monde, que celui d’un retraité qui a vécu une longue et belle vie.
Quoi qu’il en soit, le sujet abordé est profond mais Hollis Seamon a choisi de l’évoquer avec légèreté et humour à travers Richard. Par le biais de ses mots, le lecteur ressent de la normalité, tout simplement. Oui, Richard est malade, mais cela reste un jeune homme comme les autres qui veut jouer, sortir, aimer… Et il fait tout son possible pour y arriver. Même si tout est plus difficile pour lui, même si certains de ses choix auront de graves conséquences, il continue à vivre comme il le souhaite.
Ce qui est intéressant dans ce livre, c’est de vivre entre les quatre murs de l’hôpital, avec seulement les malades en fin de vie, leurs familles et le corps médical. Mais le réel point positif de ‘Dieu me déteste’ réside dans la manière dont le sujet est traité. On peut voir les similarités et différences d’une vie de mourant et de celle d’une personne en pleine santé. Le lecteur ressent le poids de ces différences et la légèreté de ces similarités, mais la lecture reste supportable. En effet, du fait qu’elle soit écrite presque avec joie, l’histoire de Richard ne m’a pas tirée de larmes et ne m’a pas fait souffrir. Pour moi c’est simplement un jeune homme découvrant l’amour, faisant quelques bêtises, juste vivant. Et au fond c’est ce qu’il souhaite, il le dit lui-même qu’il veut simplement « être ».
C’est pour cette raison que j’ai apprécié le livre. J’ai aimé le choix de l’auteure de ne pas en faire une histoire trop dramatique mais plutôt quelque chose de léger, sans que cela soit trop. Je n’ai cependant pas été aussi transportée que je l’aurais souhaité. Probablement car je m’attendais justement à une histoire poignante qui allait me prendre aux tripes. Le livre est bon, l’histoire est intéressante, les personnages sont attachants mais il manquait un petit quelque chose, selon moi.
‘Dieu me déteste’ se lit très rapidement et même si je n’en suis pas tombée amoureuse j’ai apprécié ma lecture et je recommande ce livre.