The Good Girls de Teresa Mummert

★★★★☆ (3,8/5) — « L’histoire n’est peut-être pas extraordinaire, certaines choses étaient probablement prévisibles et le tout manquait d’un petit quelque chose (un peu comme un met délicieux auquel vous auriez oublié d’ajouter la sauce) mais ‘The Good Girls’ contient des éléments de la réalité et m’a fait réfléchir, chose qui me plaît beaucoup dans mes lectures. »

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Elle était comme la gravité et ma tête était constamment dans les nuages. J’avais besoin d’elle pour me faire garder les pieds sur terre.

⇢ FICHE TECHNIQUE

Titre : The Good Girls (Les bonnes filles)
Auteur : Teresa Mummert
Editeur : CreateSpace Independent Publishing Platform
Genre : romance, littérature étrangère, littérature lesbienne
Parution : 26 mars 2015
Nombre de pages : 246

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Ce roman n’est pour le moment disponible qu’en version originale (en anglais).

⇢ QUATRIEME DE COUVERTURE

Ma vie était méticuleusement planifiée et je refusais de sortir de ce chemin. Tandis que mes pairs faisaient la fête, je me préparais pour l’avenir. Mais alors un événement tragique détruisit tout et j’appris que tandis que je regardais vers l’avenir, j’avais oublié de vivre l’instant présent.

Repartir à zéro semblait impossible jusqu’à ce que je rencontre Cara McCarthy, qui vivait chaque jour comme si c’était le dernier. Elle ouvrit mes yeux sur un monde de chaos et de désordre. J’en aimais chaque minute. Elle sortait aussi avec Tristan Adams, un des plus magnifiques hommes que j’ai jamais vus.

Nous sommes devenus inséparables tous les trois. Nos parents étaient dans l’ignorance et rapidement les lignes sont devenues floues, les sentiments ont commencé à évoluer et le coeur de quelqu’un allait être brisé. J’espérais que cela ne serait pas le mien.

⇢ AVIS

8
ERIKA
Note : ★★★★☆ (3,8/5)

Quand je suis tombée sur ce livre en ligne, j’ai été attirée par le choix de certains mots, les avis des lecteurs mais aussi et surtout le thème. J’ai déjà lu de la littérature gay mais je n’ai jamais pu trouver de la littérature lesbienne. Ceci étant dit, l’un étant déjà rare, cela ne m’étonne pas que l’autre le soit encore plus. Quoi qu’il en soit, j’étais ravie de découvrir un roman sur ce thème et j’avais de hautes attentes. Je ne dirais pas qu’elles ont toutes été comblées mais je n’ai pas été déçue pour autant. ‘The Good Girls’ est agréable à lire et dépeint une triste réalité.

Comme vous l’avez compris, le thème principal de ce roman est une histoire d’amour entre deux femmes. Deux adolescentes dans l’année de leur majorité. D’un côté il y a Ellie, qui jusqu’ici était très différente des autres jeunes filles de son âge. Plongée dans ses études elle était bien loin de savoir ce qu’était l’amour, que ce soit avec un homme ou avec une femme. De l’autre il y a Cara, qui non seulement a connu l’amour mais est également consciente de sa sexualité mais se voit obligée de la cacher. Cara apparaît comme une femme forte, sûre d’elle et pleine de vie mais cache en réalité sa souffrance derrière un masque. Masque qu’elle va de plus en plus avoir du mal à maintenir en place lorsque ses sentiments pour Ellie naîtront. De son côté, Ellie, bien qu’étant inexpérimentée, se révèle être la plus honnête avec elle-même et sûre de ses sentiments.
Plusieurs personnages font évoluer l’histoire et certains se révèlent différents de ce que je pouvais imaginer en débutant ma lecture mais je ne vais pas m’étaler sur eux afin de préserver le mystère pour tous les futurs lecteurs. Cependant, je dois dire que c’était agréable de réaliser que je m’étais trompée sur certains personnages. Cela rend la chose plus réelle et me rappelle qu’on ne connaît jamais vraiment les gens.

C’est justement cette réalité qui m’a conquise dans ce livre. L’histoire n’est peut-être pas extraordinaire, certaines choses étaient probablement prévisibles et le tout manquait d’un petit quelque chose (un peu comme un met délicieux auquel vous auriez oublié d’ajouter la sauce) mais ‘The Good Girls’ contient des éléments de la réalité et m’a fait réfléchir, chose qui me plaît beaucoup dans mes lectures.
Ayant grandi dans une famille très ouverte d’esprit, j’ai toujours pensé que l’homosexualité était parfaitement normale. Homosexuel, hétérosexuel, bisexuel, quelle importance, nous sommes tous des êtres humains. C’est seulement il y a quelques années, que j’ai réalisé que ma vision des choses n’étaient pas universelle. Je pensais la France particulièrement ouverte à ce propos mais quand le sujet du mariage gay a été abordé, j’ai compris que je me trompais. J’ai ensuite vu plusieurs émissions montrant des adolescents mis à la rue par leurs parents parce qu’ils étaient homosexuels. Même si ma vision personnelle n’a pas changé, j’ai réalisé beaucoup de choses à ce moment et ces choses se retrouvent en partie dans ce roman. Le fait d’être rejeté par sa famille, de subir les moqueries, de se faire agresser verbalement et physiquement… Tout ceci est malheureusement bien réel.

En y réfléchissant, je pense que ce livre est fait pour différents types de personnes. Les adolescentes à la découverte de leur sexualité, les personnes homosexuelles qui ne l’assument pas encore forcément ou le vivent mal et recherchent un peu de réconfort, les personnes qui n’ont rien contre l’homosexualité et cherche à se plonger dans une belle histoire d’amour, ceux qui au contraire ont du mal à se convaincre que ceux qui ne sont pas hétérosexuels ne sont pas normaux et ont besoin qu’on leurs prouve le contraire… Je pense qu’il n’y a pas de profil défini pour aimer (ou à l’inverse, ne pas aimer) ce livre. Je vous invite donc tous à vous laisser tenter pour vous faire votre propre idée.
Malheureusement, ce roman n’existe qu’en anglais pour le moment et au vu du manque de popularité de cette thématique, je pense qu’il ne sera jamais traduit en français. Seules les personnes comprenant l’anglais pourront donc s’y plonger.

Parmi les choses qui m’ont poussée à lire ce roman, il y a des citations que j’avais vues en ligne et qui m’avaient conquise en raison de l’émotion qui s’en dégageait :

– J’avais toujours une connexion avec elle. Un fil invisible qui tiraillait mon coeur chaque fois que je pensais à son beau visage.
– Je souhaite que tu trouves le genre d’amour qui n’a pas peur. L’amour sans crainte que tu m’as offert quand je ne le méritais pas.
– J’aurais préféré être poignardée dans le dos mille fois que d’avoir à la regarder dans les yeux quand elle a brisé mon coeur.
– Je sais que tu ne regarderas jamais personne d’autre de la manière dont tu la regardes elle.
– Mon coeur s’est brisé un mardi. Elle m’aimait. Elle m’aimait et cela me tuait de l’intérieur.

C’est exactement le genre de mots qui me font ressentir une multitude d’émotions et me donnent envie d’en lire plus. L’intégralité de l’histoire n’est pas aussi poignante mais le fait que le roman soit écrit à la première personne aide beaucoup à entrer dans la tête d’Ellie et Cara dont on lit les points de vue.

Je conclus cette critique en disant que même si ce n’était pas le roman du siècle et qu’il y a quelques platitudes qui m’ont poussée à ne mettre que 3,8 sur 5, c’était une aventure agréable et différente. Je pense lire prochainement d’autres romans de Teresa Mummert et également d’autres livres sur le thème de la littérature lesbienne car je n’ai actuellement aucun point de comparaison. Mais je sais d’expérience que la littérature gay et lesbienne est riche en émotions de part son côté tabou.

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