Transférés de Kate Blair

★★★★☆ (4/5) — « Ce roman m’a permis une petite immersion bien agréable dans le monde de la science-fiction. J’ai trouvé l’idée de départ très intéressante, mais regrette que le roman soit finalement si court, créant un manque concernant l’évolution de l’histoire mais aussi de la relation entre les personnages. »

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« Le monde parfait a un prix. »

⇢ FICHE TECHNIQUE

Titre original : Transferral
Titre français : Transférés
Auteur : Kate Blair
Editeur : Michel Lafon
Genre : littérature étrangère, science-fiction
Parution originale : 14 mai 2016
Parution française : 13 avril 2017
Nombre de pages : 262

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⇢ QUATRIEME DE COUVERTURE

Dans un futur proche, l’humanité a trouvé le moyen de soigner toutes les maladies : les transférer aux criminels, dont la quasi-totalité vient des ghettos, maintenus au ban d’une société qui touche à la perfection.
C’est dans ce monde qu’est née Talia Hale. À 16 ans, elle est la fille chérie d’un politique qui se voit déjà Premier ministre d’Angleterre. Atteinte d’un simple rhume, au plus grand dégoût de son entourage, elle doit subir son premier transfert. Mais à l’hôpital, Talia sauve une petite fille d’une agression. Une petite fille qui vit seule avec son grand frère, Galien, dans les ghettos.
Grâce à Galien, Talia découvre l’envers du décor et l’horreur d’un système où seuls les plus riches ont le droit à la santé.
Pour changer une société où la frontière entre bien et mal est plus floue que jamais, Talia devra briser le cocon doré dans lequel elle a grandi et combattre tout ce en quoi elle a toujours cru… y compris son propre père.

⇢ AVIS

8
NADEGE
★★★★☆ (4/5)

‘Transférés’ est le second partenariat que je fais avec les éditions Michel Lafon et je les en remercie sincèrement, et plus particulièrement Camille Groely, qui est en charge de ces derniers ! Ce roman est très différent de mes styles de lectures habituels, mais j’ai beaucoup apprécié ce changement qui est synonyme ici de lecture passionnante, mais trop courte.

Le monde et l’époque de Talia sont plutôt différents de ceux que l’on connaît aujourd’hui. Les autorités ont trouvé un moyen de se soigner : les transferts, une machination médicale qui punit les criminels en leur transmettant les maladies des plus riches, car être malade est mal vu. C’est pourquoi la société rejette même les acteurs de petits délits qui doivent alors vivre en marge de tous. Mais cette société dite « idyllique » est loin de l’être et Talia, fille d’un candidat à la présidence, va s’en rendre compte alors qu’elle tente de sauver la vie d’une jeune fille. S’ensuit, pour elle, un combat afin de défendre les intérêts des plus démunis tels que Galien, ce jeune homme du ghetto dont la situation, mais aussi le charme ne la laissent pas indifférente.

L’intrigue est vraiment très intéressante et a éveillé mon intérêt dès le début de ma lecture. J’ai aimé découvrir cette nouvelle société, même si elle m’a très vite révoltée quant à son mode de fonctionnement. L’aspect politique est plutôt d’actualité (du moins pour la France) et m’a ‘amusée’ dans la manière de voir comment les politiciens peuvent manipuler les informations… pour tout mettre à leurs avantages. La volonté de l’auteure de situer l’action à Londres – cette ville que j’aime tant mais qui est aussi connue de tous – était aussi une bonne idée pour moi. J’ai cependant un gros regret concernant la longueur du récit que j’ai trouvé beaucoup trop courte et qui ne permet pas à Kate Blair d’exploiter au maximum son histoire selon moi. J’aurais aimé découvrir l’après, les changements qui normalement devaient être opérés au sein de la société… Il y a un goût de trop peu et je trouve ça vraiment dommage.

En parallèle de l’histoire, j’ai beaucoup aimé la construction du roman, avec une indication de lieu et de timing en rapport avec les élections à chaque début de chapitre. Cela permet de donner un certain rythme à l’histoire, tout en instaurant une course contre la montre avec l’enjeu politique qui est en place.

En ce qui concerne les personnages, j’ai trouvé Talia à la fois insupportable et touchante. J’ai apprécié son envie de venir en aide à Tig et Galien, sauf qu’elle ne réfléchit pas avant d’agir, ce qui engendre de nombreux problèmes pour ces deux personnes (en plus de tous les autres habitants de Barbican, le ghetto) qu’elle veut pourtant aider. Elle reste encore assez naïve aussi pour son âge. Galien quant à lui est très mature, mais je pense que sa situation y est pour beaucoup dans ce trait de caractère. C’est un frère très protecteur envers sa soeur et j’ai beaucoup apprécié cet aspect de sa personnalité. Malheureusement, on le côtoie finalement très peu et c’est le second regret que j’ai concernant ce roman. J’aurais aimé voir comment la relation entre Talia et Galien pouvait évoluer.

Le style de l’auteure est plutôt agréable. J’ai apprécié sa plume simple mais efficace.

Ce roman m’a permis une petite immersion bien agréable dans le monde de la science-fiction. J’ai trouvé l’idée de départ très intéressante, mais regrette que le roman soit finalement si court, créant un manque concernant l’évolution de l’histoire mais aussi de la relation entre les personnages. Malgré cela, ce récit ne pourra que plaire aux amateurs du genre ainsi qu’aux lecteurs de dystopie (ce roman s’attachant assez bien à ce genre aussi.)

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