Show Devant de Lily Brett

★★★★★ (4,5/5) — « L’histoire manque d’un brin de folie et ne brille pas par ses rebondissements mais elle n’en est pas ennuyeuse pour autant, et les personnages charmants et vrais sont la force de ce roman. Aussi, j’ai trouvé le style d’écriture agréable, posé et fluide. »

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« Savoureux, romantique et drôle. » — Die Welt

⇢ FICHE TECHNIQUE

Titre original : You Gotta Have Balls
Titre français : Show Devant
Auteur : Lily Brett
Editeur : La Grande Ourse
Genre : littérature étrangère, roman, romance
Parution originale : 27 juin 2006
Parution française : 02 mars 2016
Nombre de pages : 320

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⇢ QUATRIEME DE COUVERTURE

Manhattan, années 2000. Ruth Rothwax ne reconnaît plus son père. Pourquoi Edek ne vient-il plus l’aider au bureau, lui qui aime tant se rendre utile ? Depuis quand délaisse-t-il ses delicatessen préférés pour en tester de nouveaux ? Et voilà maintenant qu’il veut déménager ! Un veuf presque nonagénaire a-t-il besoin d’un plus grand appartement ? Qu’est-il en train de manigancer ? Edek est devenu incontrôlable, et Ruth totalement impuissante.
Un roman optimiste et plein d’humour sur la passion amoureuse à quatre-vingts ans passés et sur l’énergie que donne l’amour. Un roman tendre sur les relations père-fille et la réconciliation entre les peuples.

⇢ AVIS

8
ERIKA
Note : ★★★★★ (4,5/5)

Je suis tombée sur ce livre en jetant un oeil au Masse Critique de Babelio et j’ai été charmée par l’ambiance globale qui se dégageait tant du résumé que de la couverture en elle-même. Je l’ai donc choisi et j’ai ensuite été sélectionnée pour le recevoir en échange d’une critique. Je commence donc par remercier l’équipe de Babelio ainsi que la maison d’édition La Grande Ourse qui m’ont permis de découvrir une auteure qui, selon moi, gagne à être connue.

‘Show Devant’ raconte l’histoire de Ruth à qui son mari manque et qui doit s’occuper d’un père tantôt trop actif dans l’entreprise de sa fille, tantôt trop discret pour que cela ne cache pas quelque chose. Ruth découvre alors le projet délirant d’Edek, son incroyable papa, et va devoir gérer son excentricité ainsi que celle de ses deux amies.

L’histoire manque d’un brin de folie et ne brille pas par ses rebondissements mais elle n’en est pas ennuyeuse pour autant, et les personnages charmants et vrais sont la force de ce roman. Puisque le récit tourne surtout autour de leurs différentes personnalités et de leurs sentiments, on s’y attache inévitablement. Edek m’a beaucoup marquée, il m’a touchée à cause de ce qu’il a vécu, et je l’ai aimé pour bien des raisons. J’ai apprécié ses adorables fautes de langages, sa positivité et cette terrible énergie qu’il dégage en permanence. Mais l’adorer ne m’a pas empêchée de me ranger parfois (souvent) du côté de cette pauvre Ruth qui ne savait plus comment le gérer. Elle n’était pas aidée par ses enfants, son mari, son amie ni même son employée qui ne comprennent pas ce qu’elle reproche à son père et qui, eux, le trouvent formidable. Ils s’accordent également à dire que Zophia et Walentina sont elles aussi extraordinaires. Le problème ? Zophia est un peu trop proche d’Edek et cette romance n’est pas bien perçue par Ruth. Elle n’a rien contre l’idée que son père se trouve une petite-amie, mais l’extravertie Zophia à la forte poitrine n’aurait pas vraiment été son premier choix.

Aucun des personnages n’est parfait et aucun n’est détestable non plus, ils sont tous humains et le lecteur a le sentiment qu’il pourrait les croiser demain au coin de la rue, du coup ça les rend encore plus réels, presque palpables. On peut également se retrouver dans chacun d’eux et il n’est pas difficile de se plonger dans leur histoire car elle résonne d’une certaine façon avec la nôtre.

« Pourquoi ses enfants croyaient-ils qu’elle était la seule personne au monde qu’il fallait appeler dès que quelque chose clochait ? C’était peut-être une tendance universelle, cette façon de considérer sa mère comme le réceptacle de ses lamentations. »

Je n’ai pu que sourire en lisant ce passage car c’est toujours ma mère qui écoute mes plaintes parfois bien futiles, toujours elle que j’appelle dès qu’il m’arrive un petit tracas. C’est en ce genre de vérités que je me suis retrouvée et ce à de nombreuses reprises.

Concernant le style d’écriture, je l’ai trouvé agréable, posé et fluide. Sans être exceptionnel, il est quand même plein de charme et a su me conquérir. Alors même si je n’ai pas été totalement transportée par l’histoire qui manquait peut-être d’un peu de piquant, j’ai tellement aimé les personnages et le style, que je ne manquerai certainement pas de lire l’autre livre de Lily Brett, dont on m’a d’ailleurs dit du bien.

Je termine en disant que les recettes ajoutées à la fin sont une très bonne idée et que je les tenterai sûrement, (il faut lire le livre pour comprendre le lien), et que même si je comprends parfaitement le choix du titre français, que je trouve très adapté, j’adore le titre original qui a une réelle signification. Pour les futurs lecteurs qui ne comprennent pas forcément l’anglais, ‘You Gotta Have Balls’ signifie ‘Tu dois avoir les couilles’, dans le sens « Tu dois avoir le courage de faire ça », et ça prend tout son sens au moment où le projet d’Edek et ses deux amies prend forme. J’ai beaucoup aimé !

Je suis très heureuse d’avoir eu la chance de lire ce livre et de découvrir par la même occasion une maison d’édition et une auteure que je ne connaissais pas. J’ai passé un très bon moment avec cette lecture et je vous recommande de vous plonger dans ‘Show Devant’ dont les personnages ne manqueront pas de vous séduire.

⇢ ACHETER

Broché — Fnac, Amazon (21,50€)
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