50 Nuances de Gay d’Olivier James

☆☆☆☆ (1/5) — « Je ne pensais pas un jour dire ça d’un livre mais je ne trouve réellement aucun point positif à ce roman. Je ne suis pas un juge sévère, je ne suis pas souvent conquise à l’extrême mais dans l’autre sens je suis très rarement entièrement négative sur un sujet. J’ai hésite à en faire une critique, je me disais qu’il n’y avait pas d’intérêt à en parler pour n’en dire que du mal mais finalement je me suis dit que si une personne passait par là et avait envie d’essayer ce roman, je devais absolument l’en dissuader ! »

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Tout les sépare, mais ils vivent une aventure sensuelle inoubliable… La parodie gay-friendly de 50 nuances de Grey.

⇢ FICHE TECHNIQUE

Titre : 50 nuances de Gay
Auteur : Olivier James
Editeur : City Editions
Genre : littérature gay
Parution : 21 août 2013
Nombre de pages : 240

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⇢ QUATRIEME DE COUVERTURE

Riche, puissant, mystérieux, magnétique. Matt Ceylan est tout cela. Un bel homme qui est marié depuis quelques mois à une jeune actrice connue. Mais Matt a un secret : ce mariage n’est qu’une façade. Un rempart contre la curiosité agressive des médias et le machisme du monde des affaires.

C’est ce que va découvrir le timide et fragile Johan. Tout sépare les deux hommes. Mais le destin — agissant par l’intermédiaire de la marieuse Judy et de Juanito, le coiffeur latino jaloux — va les réunir.

Après une phase de séduction, ils vivent une aventure sexuelle et affective extrême. Chacun ira au bout de ses limites morales et physiques, dans un intense jeu sensuel. Une escalade consentie de domination et de soumission.

⇢ AVIS

8
ERIKA
Note : ☆☆☆☆ (1/5)

Je n’ai pas le souvenir d’avoir lu un livre aussi déplaisant que celui-ci… C’est par simple générosité que je donne une étoile à ce livre parce que je ne suis même pas sûre qu’il la mérite. Je me souviens avoir lu le livre ‘Sex & the Bureau’ de Juliet Hastings et m’être dit « Mon Dieu, c’est comme un vieux film pornographique sans queue ni tête (sans mauvais jeu de mots) mais sous forme de livre, c’est ma pire lecture » mais je retire. ’50 Nuances de Gay’ EST la pire de mes lectures et quand ‘Sex & the bureau’ avait au moins l’attrait sexuel pour t’empêcher de le refermer, celui-ci n’a rien de plaisant, vraiment rien… Je maudis mon entêtement à finir tout ce que je commence avant de porter un jugement afin d’avoir tous les éléments en main. Je suis allée au bout de ce livre alors que je m’en serais bien passée.

Que dire des personnages… Johan est le personnage principal de cette histoire, homosexuel stéréotypé au possible, il réunit à lui tout seul tous les clichés sur les homosexuels. Déjà rien que le fait que ce soit un ‘coiffeur efféminé’ m’hérisse le poil. Je ne me souviens plus de chaque ligne mais je ne m’étonnerai pas de retrouver une phrase disant qu’il lève le petit doigt quand il boit et qu’il a une voix aussi féminine que son attitude. Stop les clichés, notre société est déjà composée d’ignorants venimeux, inutile de le coucher sur papier comme si tout ça était parfaitement normal. Johan est sensé représenter Ana. Je reconnais qu’Anastasia avait un côté trop innocent à la limite du niais qu’on retrouve dans certains traits de ce personnage mais en dehors de ça, les deux n’ont rien en commun.
Le second personnage principal est bien sûr Matt, le riche et bel homme qui va faire tourner la tête de Johan. J’aurais presque pu l’apprécier si je n’avais pas été au bout de ma lecture… Mais le final de cette histoire a simplement tué toute affection à son égard avant même qu’elle ne s’empare réellement de moi. Bien qu’inutile de le préciser, j’ajouterai qu’il n’a strictement rien de Christian. Etant donné mon affection pour Christian, je ne suis sûrement pas objective en disant qu’il n’a aucun de ses charmes puisqu’aucune de ses cinquante nuances, mais je le dis quand même.
Passons la présentation des personnages secondaires telle que Judy, la meilleure amie d’homosexuel type et Juanito la merveilleuse caricature du latino au sang chaud qui saute sur tout ce qui bouge. Non, arrêtons-nous ici…

Je ne pensais pas un jour dire ça d’un livre mais je ne trouve réellement aucun point positif à ce roman. Je ne suis pas un juge sévère, je ne suis pas souvent conquise à l’extrême mais dans l’autre sens je suis très rarement entièrement négative sur un sujet. Je ne suis pas du genre à détester les choses et pourtant c’est le cas avec ’50 Nuances de Gay’. J’ai hésite à en faire une critique, je me disais qu’il n’y avait pas d’intérêt à en parler pour n’en dire que du mal mais finalement je me suis dit que si une personne passait par là et avait envie d’essayer ce roman, je devais absolument l’en dissuader ! Ceci étant dit, ma critique négative à l’extrême pourrait justement donner envie à certains de juger par eux-même. J’ai presque envie de vous le déconseiller, quand bien même vous n’auriez rien à faire et vous auriez lu tous les autres livres existants sur terre, j’ai envie de vous dire de fuir celui-ci, mais c’est toujours mieux de se faire son propre avis.

Je suppose que le but de ce livre était d’être amusant en parodiant ‘Cinquante nuance de Grey’ mais il y a un problème majeur ici, une parodie est sensée pouvoir être associée d’une certaine manière à l’oeuvre dont elle s’inspire et ce n’est pas le cas ici. Je ne vois pas en quoi ’50 Nuances de Gay’ est une parodie de ‘Cinquante nuance de Grey’ si ce n’est de par son titre. Parce que Matt est riche, beau et célèbre ? Amatrice de romans érotiques je peux vous assurer que bon nombre d’entre eux ont des personnages similaires. ‘Crossfire’, ‘A fleur de peau’, ‘Tout ce qu’il voudra’… Quitte à faire une parodie, autant la faire bien. Pour moi l’auteur a juste prétendu faire une parodie, a utilisé le titre pour attirer les fans comme moi et n’a pas rempli sa part du contrat. Non, ce roman se résume juste par des années de clichés condensés en un roman abjecte aux dialogues tous plus idiots les uns que les autres. Une narration qui n’est pas digne du public visé, des personnages sans saveurs, un cruel manque de réalisme et par dessus tout, une fin qui frôle l’absurde… Je suppose que tout ça aurait été plus supportable si l’histoire avait été drôle. Je n’ai rien contre l’humour, je peux même rire des malheurs du monde si la chose m’est présentée correctement. De toute évidence cela n’a pas été le cas ici.

Je vais conclure en disant que je n’ai peut-être pas réussi à cerner le charme de ce roman et que vous devriez vous faire votre propre avis. J’ai lu quelque part que ‘vous passerez un agréable moment’. Et bien je suis loin d’avoir passé cet agréable moment mais les goûts de chacun sont différents alors n’hésitez pas à tenter votre chance. Je vous invite cependant à lire un extrait avant de dépenser presque 15 € pour un livre qui a des chances de vous décevoir… Je suis même prête à vous scanner quelques pages si vous ne trouvez pas d’extrait sur internet, je suis prête à tout pour vous épargner cette lecture.

⇢ ACHETER

Broché — Fnac, Amazon (14,16€)

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